La mosquée de Saint Germain doit se faire et elle se fera.
L’association Mosaïque qui a travaillé depuis de longs mois en liaison avec la mairie de Saint Germain, avec des architectes et des juristes pour faire aboutir ce projet est parfaitement légitime pour le poursuivre. Après la rupture incompréhensible du Maire, le travail, si bien commencé, doit se poursuivre. Le Maire n’a pas su gérer ce dossier au niveau de sa majorité et n’a jamais voulu informer ses oppositions du déroulement et de l’avancement de ce dossier. Devant la division des conseillers municipaux de Droite et l’opposition d’un quarteron d’associations d’extrême Droite et d’intégristes catholiques opposés au projet, le Maire, un œil fixé sur les municipales de 2014, a « courageusement » lâché l’association. Seule la Gauche et les socialistes en particulier, a su, devant la légitimité du projet qui respectait en tout point la loi républicaine de 1905, se positionner sans ambiguïté pour la réalisation de la mosquée au moment où cette question faisait brutalement irruption dans les média sous la pression de ces réactionnaires. Le seul argument du Maire, c’est qu’il existait une certaine opposition à ce projet de la part d’une autre association, « les musulmans de Saint Germain », qui, devant le dynamisme de « Mosaïque », de l’importance du travail qu’elle avait effectué et de sa possible réussite proche, a eu une mauvaise réaction dans laquelle la jalousie n’était pas étrangère, et a fait connaître sa position au Maire. En effet cette association, certes ancienne, n’avait jamais été aussi loin dans la conception et la recherche d’une solution pour la réalisation d’une mosquée à Saint Germain. Une équipe plus jeune, mieux entourée, mieux structurée et surtout plus motivée s’est lancée pour faire bouger les mentalités. Elle aurait pu avoir l’appui total de ces anciens qui auraient dû être fiers d’avoir été à l’origine du mouvement et voir que leur idée était reprise par les plus jeunes, plus aptes, mieux formés pour la faire aboutir et s’associer ainsi à la réalisation de ce qui était pourtant, aussi pour eux, leur espoir. Il n’en est rien, d’autres sentiments moins nobles ce sont imposés par calcul à leur esprit, donnant au Maire, un argument hypocrite qui lui permettait de se sortir un peu moins piteusement de ce dossier qu’il ne gérait plus. Que doit faire Mosaïque devant cette division assez lamentable reconnaissons-le ? La solution est simple : ne pas s’occuper de cette minorité. Ne pas répondre à la provocation de leur réaction sclérosante et qui n’a comme issue que de diviser la communauté musulmane. La démarche de Mosaïque est légitime, son action est approuvée par la majorité des musulmans de Saint Germain. Elle doit continuer sa démarche et poursuivre ses efforts. Là où il y a une volonté il y a un chemin. Lorsque la mosquée de Saint Germain verra le jour, In châ’Alllah, comme disent les musulmans, ceux qui n’auront pas participé à sa réalisation, seront les premiers à venir y faire leurs prières et ce sera la plus belle récompense pour ceux qui auront su ne pas se détourner de leur but, car, même si je ne partage pas la foi apparente de Victor Hugo, je partage la beauté de sa poésie :
« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux, sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur, ou quelque grand amour.
C’est le prophète saint, prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche,
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent Seigneur, les autres, je les plains.